Des Hébrides aux îles Féroé



Confortablement installés à Stornoway, nous nous préparions à louer une voiture pour (re)visiter Lewis et Harris mais ... le temps décide : un "créneau" s'ouvre, qui nous permet de franchir dans des conditions maniables les 240 milles qui nous séparent des îles Féroé. Si nous le laissons passer, se dessine la perspective d'être retenus à Stornoway par le mauvais temps pour (au moins) huit jours. Départ le soir, dès que le vent mollit pour profiter des courants autour de Lewis. Le vent de suroît, bien établi (5 à 7) nous offre une traversée à plus de 7 nœuds de moyenne.
Arrivée sur les Feroé à l'aube : les hautes falaises épisodiquement masquées par les grains offrent un spectacle plutôt austère.


Arrivée sur les Féroé

Nous faisons escale à Torshavn, sur l'île de Streymoy, principal port et capitale de l'archipel. La ville, aux façades colorées étagées autour du port, rappelle les ports norvégiens.


Tinganes, le centre ancien de Torshavn



Dans un coin, en plein centre de la ville, quelques pontons sont réservés aux plaisanciers de passage : eau, électricité, douches au club nautique, bref, le grand confort (moyennant une faible contribution, totalement dérisoire par rapport à ce que demandent nos amis britanniques). A noter la grande disponibilité des personnels du port. Torshavn est la base de nombreux grands chalutiers, centre de réparation navale, le port accueille des ferries, des paquebots et cela n'empêche pas le personnel de se déplacer plusieurs fois pour s'assurer de la bonne installation du plaisancier de passage.


Un ponton au centre de la ville.

Torshhavn concentre plus du tiers de la population de l'archipel (environ 50000 h. sur 18 îles). C'est dans la vieille ville qui domine le port que sont situées les institutions gouvernementales (Les Féroé, province autonome, ne dépendent plus du Danemark que pour la défense.)

Location de voiture pour visiter l'intérieur. En fait, on passe aisément d'une île à l'autre grâce à un système de ponts et de tunnels.
L'archipel, volcanique, profondément marqué par l'érosion glaciaire, présente un succession de paysages grandioses : falaises vertigineuses, immenses versants (sans arbres), puissantes corniches basaltiques...




Et partout, des moutons.

Paysage fréquemment rencontré : un immense fjord abritant un petit hameau flanqué d'un appontement où s'amarre un grand chalutier et une usine de traitement du poisson. L'économie de l'archipel repose essentiellement sur la pêche.
Certains hameaux sont de véritables "bouts du monde" où l'on ne parvient qu'après des kilomètres de route de montagne.


Au bout du monde




Le village de Kirkjubour



Mi-mai approche, il est temps de partir.
La sortie des Féroé demande quelque attention : les "sunds" étroits qui séparent les îles sont parcourus par des courants violents qui lèvent parfois une mer dangereuse. L’almanach que nous nous sommes procuré, rédigé en Danois, est pour nous totalement incompréhensible mais avec l'aide bienveillante d'un "harbour master-traducteur" nous nous glissons facilement, en jonglant avec les courants et les contre-courants entre les impressionnantes falaises de Streymoy et Vagar.





Un peu plus de trois cents milles et nous serons en Islande.

Commentaires :

Par lalardie pierre le mardi 14 juin 2016

Hoé les amis, quelle aventure, quand pensez vous revenir en France ?
vous avez fait un sacré bout de chemin et c'est pas fini...
Nous, nous sommes au sud de l'Espagne, en Andalousie ou nous avons une villa à quarante minutes de la mer (il fait toujours beau)
J'espère que nous auront l'occasion de vous revoir un de ces quatre.
Bonne continuation et bon vent
Pierre et Ghislaine